Arthur et Angéla sont deux adolescents que l’amour a décidé de réunir rien
que pour le meilleur.
L’innocence et la pureté de leurs sentiments se transformeront en réelle
passion pour la vie.
Cette histoire d’amour située dans les années 70 ne manquera pas d’émouvoir
le lecteur.
-o-o-O-o-o-
Aujourd'hui,
j’ai rendez-vous avec l'amour. La matinée n'a jamais été aussi longue. Je suis
à l'entrée des promenades. Le temps est frais, je remonte le col de mon caban.
Dans mon cœur, le soleil luit des tous ses rayons. Elle ne m'a pas donné
d'heure pour notre rendez-vous, mais je ne veux pas la manquer. Deux heures se
sont écoulées. Elle n'est pas encore là, mais je sais qu'elle viendra aujourd'hui.
Mon cœur le sent, le désire ardemment. Enfin je l'aperçois, elle est seule.
J'attends qu'elle soit rentrée dans le parc, hors de vue de sa tante.
M’apercevant, elle presse le pas. Je me précipite vers elle. Elle se jette dans
mes bras, me tendant ses lèvres. Notre baiser nous brûle le cœur, nos deux corps
se pressent l'un contre l'autre, ne faisant plus qu'un. Nos lèvres se quittent,
pour mieux venir se rejoindre, après un regard plein de passion.
— Éloignons-nous, dit-elle. J'ai peur
que ma tante me suive, et nous trouve ensemble.
— ça
fait quatre jours que j'attends cet instant, personne ne me le prendra. Viens,
allons à la roseraie où ailleurs, comme tu veux. ?
— Oui ! La roseraie c’est bien. Il
y a un banc derrière, nous serons tranquilles.
Je prends sa main, elle est douce et
brûlante d'amour. Il nous faut trois minutes pour être enlacés sur le banc, à
l'abri des regards. Il ne fait pas chaud, mais notre amour nous réchauffe. Nos
regards se croisent et nos lèvres s'attirent dans de longs baisers. Nos mains
s'étreignent. Elle pose sa tête
sur mon épaule, je caresse doucement ses cheveux. Je sens la chaleur de son
corps à travers nos vêtements. Je n’ai plus de doute.
— J'ai eu peur que tu ne viennes pas.
Mais quand je t’ai vue, mon cœur s'est arrêté ne reprenant ses battements, que
lorsque tu étais dans mes bras.
— J'ai eu peur que tu ne sois pas là,
que tu te lasses de m’attendre.
— Non ! Je ne me lasserais jamais
de t’attendre. Mais c’est vrai que je préférerais te voir plus souvent.
—
Moi aussi. Mais, ma tante me surveille plus qu’auparavant. Elle ne veut pas que
je fréquente de garçons ; et surtout, pas toi.
— Mais elle ne me connaît pas ! Je
ne vois pas comment, elle peut me juger, et t'interdire de me voir.
— Si, elle te connaît ! Elle m’a
même dit, que tu étais un « voyou ! »
— Pourquoi dit-elle ça ?
— Je ne sais pas. Mais je veux
continuer à te voir. Je suis bien avec toi, me dit-elle, levant son visage vers
moi.
Je ne peux résister, mes lèvres se
posent sur les siennes. Elle se serre plus étroitement contre moi. Sa main est
douce, lorsqu’elle me caresse la joue. Je me sens comme emporté par cet élan de
tendresse. Mon baiser se fait plus tendre, plus léger. Je la sens frissonner,
est-ce le froid, ou notre amour ? Certainement les deux !
— Tu as froid ?
— Non ! Je suis bien.
— à
quelle heure, dois-tu être rentrée ?
— Dix huit heures, pas après, sinon...
— Cela nous laisse deux heures
ensemble. Allons faire un tour en ville. Tu veux bien ?
Nous partons, main dans la main. Nos
conversations abordent tous les sujets de la vie. Nous ne savons rien l'un de
l'autre. Nous apprenons à nous connaître, et au fil de la conversation, nous
nous rendons compte que nous avons plus de points communs, que nous pouvions
l'imaginer. Les deux heures sont passées à la vitesse de la lumière.
Nous sommes revenus sur les Promenades.
Il est temps de nous dire au revoir. Je ne veux pas qu'elle soit punie mais qu’il
est dur de la voir partir ! Nous nous donnons rendez-vous pour demain, à
la même heure. Notre baiser est doux et le goût de ses lèvres est encore sur
les miennes. La chaleur de son corps est encore en moi. La douceur de ses mains
effleurant la mienne, me fait encore frémir de bonheur. Je suis heureux du
temps que j'ai passé avec elle. Je l'Aime !
Angéla m'a dit qu'elle sortirait
aujourd'hui. Effectivement, la voilà. Mon cœur s'emballe. Elle n'est pas seule,
une amie l'accompagne. Arrivée près de moi, elle m'embrasse, et me présente son
amie.
— Martine est venue me chercher pour
que je puisse sortir. Je dois la retrouver ici pour dix-sept heures trente.
— C'est gentil de ta part. Je te
remercie de ce que tu fais pour nous.
— C'est surtout pour Angéla. Bon, à
tout à l'heure, Angéla. Au revoir, Arthur !
Une fois Martine partie, Angéla se love
dans mes bras, et me tend ses lèvres. Mon cœur est en fête ; encore une
journée avec elle. Comme hier, nous retrouvons notre banc. Il fait frais, le
vent s'est levé et pénètre nos vêtements. J'enlace Angéla, la serrant tout
contre mon cœur. Les yeux dans les yeux, nous contemplons notre amour et nous
émerveillons. Nos lèvres se cherchent ; nos baisers brûlants, nous
laissent le souffle court.
La température a chuté depuis quelques
jours. Nous commençons malgré tout, à ressentir le froid.
— Allons marcher un peu. Je ne voudrais
pas que tu attrapes froid à cause de moi.
— Moi non plus. Si je suis malade, je
ne pourrais pas venir me blottir dans tes bras.
Nous marchons lentement, nous tenant
par la main. En ville, je lui propose de prendre une boisson chaude, dans un
bar. Elle n’est pas enchantée, mais comme il fait froid, elle accepte. Nous
nous installons au fond, à l’abri des regards extérieurs.
En y repensant maintenant, nous n’avons,
Angéla et moi, vécus le flirt que nos amis ont pu vivre dans leur adolescence.
Nous étions sans arrêt, sur le qui-vive, de peur de rencontrer sa tante. Mais
je pense que notre amour était déjà tellement fort, que rien ne pouvait nous
atteindre. Jamais, que ce soit elle ou moi, nous nous sommes plaints de cette
situation la vivant intensément, et profitant de tous les instants.
— Dans trois jours, c’est Noël !
J’aimerais t’offrir un cadeau pour notre premier Noël.
— Fais selon ton cœur. Mais encore une
fois, je serais obligée de le cacher, à cause de ma tante.
— Sachant que tu le porteras sur ton
cœur, je serais comblé.
— C’est très gentil de ta part, cela me
touche beaucoup.
Lorsqu’elle me dit ça, son regard se
trouble, ses yeux brillent. Mon cœur va exploser, je suis heureux. Je l’enlace,
et nous échangeons un baiser brûlant.
— Il se fait tard, Martine va
m’attendre !
— D’accord, on y va !
Alors que nous nous levons, je sens mon
cœur qui s’emballe. Je suis prêt d’elle, je lui prends la main, ne pouvant
retenir les mots qui sortent de ma bouche, bafouillant :
— Angéla… je… je t’aime !… Je
ne peux pas vivre sans toi.
J’ai du mal à retenir mes larmes. Elle
se jette dans mes bras et me répond d’une voix pleine d’émotion :
— Je t’aime aussi, Arthur !
Nous pleurons tous les
deux… de bonheur.
Extrait de "Elle sera ma Femme"
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